L'essor de la mobilité douce a vu exploser la popularité des engins électriques 2 roues. Les rues sont désormais sillonnées par des trottinettes électriques, vélos électriques et scooters électriques, offrant une alternative pratique et écologique aux transports traditionnels. Avec plus de 2,7 millions de trottinettes électriques vendues en France en 2023, selon les chiffres de la Fédération des professionnels de la micro-mobilité (FP2M), beaucoup se posent la question cruciale de l'assurance. Êtes-vous certain de connaître les spécificités de l'assurance pour ces nouveaux moyens de transport ? La législation diffère-t-elle de celle des trottinettes classiques, dépourvues de moteur ? Comprendre les enjeux de l'assurance est primordial pour éviter des complications financières en cas d'accident ou de vol.
Nous exclurons volontairement les hoverboards et gyropodes, bien que faisant partie de la micro-mobilité, car ils relèvent d'une réglementation distincte et souvent moins structurée en matière d'assurance. Notre objectif est de décortiquer en détail les différences d'assurance entre ces catégories d'engins, vous aidant ainsi à naviguer dans le monde complexe de la mobilité électrique et à faire des choix éclairés concernant votre protection.
L'assurance est un élément crucial pour tout véhicule, qu'il soit motorisé ou non. Elle représente une protection financière indispensable en cas d'accident, de vol ou de dommages causés à des tiers. L'évolution rapide de la législation concernant les engins électriques, avec des mises à jour régulières du Code de la route et des arrêtés ministériels, crée souvent une confusion quant aux obligations et aux couvertures nécessaires. Il est donc essentiel de bien comprendre les spécificités de chaque type d'engin, leur classification légale et les exigences en matière d'assurance pour éviter les mauvaises surprises et les conséquences financières potentiellement désastreuses en cas d'accident.
Nous allons explorer en profondeur les obligations légales distinctes entre les trottinettes classiques (non électriques) et les différents types d'engins électriques 2 roues. Nous détaillerons les différentes formules d'assurance disponibles sur le marché, allant de la Responsabilité Civile, qui constitue le minimum légal, à l'assurance Tous Risques, offrant une couverture plus complète et une tranquillité d'esprit accrue. Enfin, nous analyserons les divers facteurs qui influencent le prix de l'assurance, vous fournissant des conseils pratiques pour optimiser votre budget et choisir la couverture la plus adaptée à vos besoins et à votre situation. Préparez-vous à plonger au cœur des nuances de l'assurance pour les engins électriques 2 roues et à acquérir les connaissances nécessaires pour rouler en toute sécurité et en conformité avec la loi.
Comprendre les obligations légales : le point crucial de la distinction en matière d'assurance
La différence majeure entre l'assurance d'une trottinette classique, propulsée par la force musculaire, et celle d'un engin électrique 2 roues réside principalement dans les obligations légales imposées par le Code des assurances et le Code de la route. Les trottinettes classiques, en raison de leur absence de motorisation, bénéficient d'une réglementation plus souple et moins contraignante. En revanche, les engins électriques, considérés comme des Véhicules Terrestres à Moteur (VTM) dans de nombreux cas, sont souvent soumis à des règles plus strictes et des exigences d'assurance similaires à celles des véhicules motorisés traditionnels, tels que les scooters et les motos.
Trottinettes classiques (non électriques) : une assurance souvent facultative
Les trottinettes classiques, fonctionnant uniquement grâce à la propulsion humaine, sont généralement soumises à une réglementation moins contraignante que les engins électriques. En l'absence de moteur et de batterie, elles ne nécessitent pas d'immatriculation auprès des autorités compétentes et, dans la plupart des cas, aucune assurance spécifique n'est légalement obligatoire. La responsabilité civile du particulier, qui est souvent incluse dans l'assurance habitation multirisque, peut suffire à couvrir les dommages que le conducteur de la trottinette pourrait causer à des tiers.
Cependant, il existe des cas particuliers où la souscription d'une assurance spécifique devient impérative, même pour une trottinette classique. Si vous utilisez une trottinette classique dans un cadre professionnel, par exemple pour effectuer des livraisons de repas ou de colis pour une entreprise, une assurance responsabilité civile professionnelle est indispensable. Cette assurance spécifique couvrira les dommages que vous pourriez causer à des tiers (clients, piétons, autres usagers de la route) dans le cadre de votre activité professionnelle, vous protégeant ainsi contre les éventuelles réclamations et poursuites judiciaires.
L'absence d'assurance dédiée pour une trottinette classique, même si elle n'est pas légalement obligatoire dans la plupart des situations, présente des risques financiers importants pour le conducteur. En cas d'accident causé à un tiers, que ce soit un piéton, un cycliste ou un automobiliste, les frais de réparation, les dommages corporels et les indemnités pour préjudice moral peuvent rapidement atteindre des sommes considérables. Par exemple, si vous heurtez un piéton sur un trottoir et le blessez gravement, entraînant une incapacité de travail prolongée, vous pourriez être tenu responsable des frais médicaux, de la perte de revenus de la victime et des éventuelles indemnités pour préjudice moral, pouvant se chiffrer à plusieurs dizaines de milliers d'euros.
Trottinettes électriques (et autres engins électriques 2 roues) : une assurance RC obligatoire
Les trottinettes électriques, ainsi que les autres engins électriques 2 roues tels que les vélos électriques rapides (speedbikes) et les scooters électriques, sont généralement classés comme Véhicules Terrestres à Moteur (VTM) en raison de la présence d'un moteur électrique et de leur capacité à atteindre des vitesses supérieures à celles d'une trottinette classique. Cette classification entraîne des obligations d'assurance plus strictes et la nécessité de souscrire une assurance spécifique pour circuler légalement sur la voie publique. Cette distinction est cruciale pour déterminer les responsabilités et les indemnisations en cas d'accident impliquant un engin électrique.
L'assurance Responsabilité Civile (RC) est obligatoire pour toute trottinette électrique, tout vélo électrique rapide (speedbike) ou tout scooter électrique (ou autre engin électrique considéré comme VTM) circulant sur la voie publique. Cette assurance couvre les dommages matériels et corporels que vous pourriez causer à un tiers en cas d'accident dont vous êtes responsable. Le défaut d'assurance est considéré comme un délit et est passible d'une amende pouvant aller jusqu'à 3750 euros, de la confiscation du véhicule électrique et, dans certains cas, de la suspension voire de l'annulation du permis de conduire. Il est donc impératif de vérifier que votre engin électrique est correctement assuré avant de l'utiliser sur la voie publique.
Chaque trottinette électrique, chaque vélo électrique rapide et chaque scooter électrique possède une plaque d'identification ou un numéro de série unique, généralement gravé sur le châssis ou apposé sur une étiquette. Ce numéro est essentiel pour l'identification du véhicule auprès de l'assureur lors de la souscription du contrat d'assurance et permet de retrouver le propriétaire en cas d'accident, de vol ou de litige. Il est donc important de conserver ce numéro précieusement, de le fournir lors de la souscription de l'assurance et de le vérifier régulièrement pour s'assurer de sa lisibilité et de son intégrité.
Vélos électriques (VAE) : un cas à part ? la distinction entre VAE classiques et speedbikes
Les vélos à assistance électrique (VAE) représentent un cas particulier en matière d'assurance, car la réglementation les concernant est souvent plus souple que celle des trottinettes électriques, à condition qu'ils respectent certains critères techniques et qu'ils soient considérés comme des VAE classiques et non comme des Speedbikes. Il est donc essentiel de bien comprendre la distinction entre ces deux types de vélos électriques pour déterminer les obligations d'assurance applicables.
Si un VAE respecte cumulativement les critères suivants, définis par la réglementation européenne et transposés dans le droit français (assistance au pédalage uniquement, puissance nominale du moteur limitée à 250W, assistance se coupant automatiquement lorsque le vélo atteint la vitesse de 25 km/h), il est généralement assimilé à un vélo classique en matière d'assurance. Dans ce cas, l'assurance n'est pas légalement obligatoire, mais elle est fortement recommandée pour se protéger contre certains risques, tels que le vol, les dommages corporels en cas d'accident et les dommages causés à des tiers.
Même si l'assurance n'est pas obligatoire pour un VAE classique conforme à la réglementation, il est vivement conseillé de souscrire une assurance spécifique pour se prémunir contre les risques potentiels liés à son utilisation. Une assurance Responsabilité Civile vous protégera contre les dommages que vous pourriez causer à autrui en cas d'accident. Une assurance vol vous indemnisera en cas de vol de votre VAE, qui représente un risque non négligeable, surtout dans les zones urbaines. Enfin, une assurance dommages corporels vous couvrira en cas de blessures subies lors d'un accident, vous permettant de bénéficier d'une prise en charge de vos frais médicaux et d'une indemnisation en cas d'invalidité. Le prix moyen d'une assurance vélo électrique (VAE) classique se situe entre 80€ et 150€ par an, en fonction des garanties choisies et de la valeur du vélo.
Attention, si vous modifiez ou débridez votre vélo électrique (VAE) pour dépasser les limites légales, par exemple en augmentant la puissance du moteur, en supprimant la limitation de vitesse ou en installant un accélérateur, il sera considéré comme un cyclomoteur ou un Speedbike (vélo électrique rapide). Dans ce cas, l'assurance devient obligatoire, ainsi que l'immatriculation du véhicule auprès de l'administration et le port d'un casque homologué de type cyclomoteur ou moto. Les conséquences d'un défaut d'assurance pour un Speedbike peuvent être graves, allant de l'amende à la confiscation du véhicule, en passant par la suspension ou l'annulation du permis de conduire.
Scooters électriques : assurance obligatoire et similaire aux scooters thermiques, mais avec des spécificités
Les scooters électriques, qu'ils soient équivalents à 50 cm³ ou plus, sont généralement classés comme cyclomoteurs ou motocyclettes en raison de leur puissance et de leur capacité à atteindre des vitesses élevées. Leur assurance est donc obligatoire et soumise à une réglementation similaire à celle des scooters thermiques, mais avec des spécificités liées à leur motorisation électrique et à leur impact environnemental réduit.
En fonction de la puissance et de la vitesse maximale du scooter électrique, vous devrez souscrire une assurance cyclomoteur (pour les modèles équivalents à 50 cm³, nécessitant un permis AM ou B) ou une assurance moto (pour les modèles plus puissants, nécessitant un permis A1, A2 ou A). Le coût de l'assurance variera en fonction de la puissance du scooter, de votre profil de conducteur (âge, expérience, antécédents d'assurance), des garanties choisies (Responsabilité Civile, vol, incendie, dommages tous accidents) et des éventuelles options complémentaires (assistance dépannage, protection juridique). En moyenne, l'assurance d'un scooter électrique équivalent 50 cm³ coûte entre 200€ et 400€ par an, tandis que l'assurance d'un scooter électrique plus puissant peut dépasser 500€ par an.
Outre l'assurance obligatoire, les scooters électriques sont soumis à d'autres obligations légales, telles que le port d'un casque homologué de type cyclomoteur ou moto, la possession d'un permis de conduire adapté (AM, B, A1, A2 ou A en fonction de la puissance du scooter), l'immatriculation du véhicule auprès de la préfecture et l'obtention d'une carte grise. Le non-respect de ces obligations est passible d'amendes forfaitaires, de sanctions pénales et de la mise en fourrière du véhicule.
Les différentes formules d'assurance : au-delà de la responsabilité civile obligatoire pour les engins électriques
L'assurance Responsabilité Civile (RC) est le minimum légal obligatoire pour tous les engins électriques considérés comme Véhicules Terrestres à Moteur (VTM), tels que les trottinettes électriques, les vélos électriques rapides (Speedbikes) et les scooters électriques. Cependant, cette garantie de base ne couvre pas tous les risques auxquels vous pouvez être exposé en tant qu'utilisateur d'un engin électrique. Il existe d'autres formules d'assurance, plus complètes et plus protectrices, qui offrent une meilleure couverture et une plus grande tranquillité d'esprit.
La responsabilité civile (RC) : le strict minimum légal pour circuler
La Responsabilité Civile (RC) est la garantie de base de tout contrat d'assurance pour un véhicule terrestre à moteur. Elle couvre les dommages matériels et corporels que vous pourriez causer à un tiers (piéton, cycliste, automobiliste, autre usager de la route, etc.) en cas d'accident dont vous êtes responsable. Cette garantie est essentielle pour vous protéger financièrement contre les conséquences pécuniaires d'un accident impliquant votre engin électrique.
La RC présente des limites importantes et ne couvre pas tous les risques auxquels vous pouvez être confronté. Elle ne prend pas en charge les dommages subis par le conducteur de l'engin électrique responsable de l'accident, ni les dommages subis par l'engin électrique lui-même (réparations, remplacement, vol, etc.). En cas d'accident responsable, vous devrez donc assumer vous-même les frais de réparation de votre engin électrique et les éventuels frais médicaux liés à vos blessures, ce qui peut représenter une somme conséquente.
Les contrats d'assurance RC comportent souvent des exclusions de garantie, c'est-à-dire des situations dans lesquelles l'assureur refuse de prendre en charge les dommages. Par exemple, les dommages causés en cas de conduite sous l'emprise de l'alcool, de stupéfiants ou de médicaments altérant les capacités de conduite ne sont généralement pas couverts. De même, si vous prêtez votre engin électrique à une personne non autorisée à le conduire (par exemple, un mineur ou une personne ne possédant pas le permis de conduire requis), l'assurance peut refuser de prendre en charge les dommages en cas d'accident causé par cette personne.
Les assurances "tous risques" : une protection optimale et une sérénité accrue
L'assurance "Tous Risques" offre une protection beaucoup plus complète et étendue que la simple Responsabilité Civile. Elle indemnise les dommages subis par votre engin électrique (trottinette électrique, vélo électrique rapide ou scooter électrique) en cas de vol, de vandalisme, d'accident (même si vous êtes responsable), d'incendie, de catastrophes naturelles ou technologiques, et de tout autre événement accidentel. Le prix moyen d'une assurance tous risques pour une trottinette électrique, par exemple, se situe généralement entre 200€ et 350€ par an, en fonction de la valeur de l'engin et des garanties incluses.
Les assurances "Tous Risques" proposent souvent des options complémentaires, telles que la garantie personnelle du conducteur (prise en charge des frais médicaux, des indemnités journalières en cas d'arrêt de travail, des rentes en cas d'invalidité permanente ou de décès), l'assistance en cas de panne (dépannage, remorquage, rapatriement), la garantie contre le vol (avec des conditions de sécurité à respecter, comme l'utilisation d'un antivol homologué) et la protection juridique (prise en charge des frais de justice en cas de litige lié à l'utilisation de l'engin électrique).
Bien que le coût d'une assurance "Tous Risques" soit plus élevé que celui d'une assurance RC, cette formule offre une plus grande tranquillité d'esprit et une meilleure protection financière, car elle vous protège contre un large éventail de risques et vous évite de supporter des dépenses imprévues en cas d'accident ou de sinistre. Le coût supplémentaire est justifié par la couverture étendue, la sécurité et la sérénité qu'elle procure, vous permettant ainsi de profiter pleinement de votre engin électrique en toute confiance.
Les garanties optionnelles à considérer pour une protection sur-mesure
En complément de la Responsabilité Civile obligatoire et de l'assurance "Tous Risques", vous pouvez souscrire des garanties optionnelles pour renforcer votre protection et l'adapter à vos besoins spécifiques en tant qu'utilisateur d'un engin électrique. Ces garanties optionnelles peuvent inclure :
- Garantie vol : Cette garantie couvre le vol de votre engin électrique, que ce soit par effraction, par agression ou par simple soustraction. Elle est généralement soumise à des conditions de déclenchement strictes, telles que l'utilisation d'un système antivol homologué (par exemple, un antivol en U certifié FFMC ou SRA) et le stationnement de l'engin dans un lieu sécurisé (garage fermé, local à vélos sécurisé, etc.). Le taux de vol des trottinettes électriques a augmenté de 40% en 2023, soulignant l'importance de cette garantie.
- Garantie "casse" ou dommages accidentels : Cette garantie prend en charge les frais de réparation ou de remplacement de votre engin électrique en cas de dommages accidentels, même sans tiers impliqué (par exemple, une chute, une collision avec un obstacle, un acte de vandalisme).
- Assistance 0 km ou assistance en cas de panne : Cette garantie vous permet de bénéficier d'un dépannage ou d'un remorquage de votre engin électrique, même devant votre domicile, en cas de panne, de crevaison, de perte de clés ou de tout autre incident immobilisant.
- Protection juridique : Cette garantie prend en charge les frais de justice (honoraires d'avocat, frais d'expertise, frais de procédure) en cas de litige lié à un accident ou à un sinistre impliquant votre engin électrique.
Focus sur l'assurance "personnelle" du conducteur : une couverture souvent négligée mais essentielle
L'assurance "personnelle" du conducteur, également appelée garantie des accidents corporels du conducteur (GAC), est souvent négligée lors de la souscription d'un contrat d'assurance pour un engin électrique, mais elle est pourtant essentielle pour se protéger en cas d'accident. En effet, la Responsabilité Civile ne couvre pas les blessures subies par le conducteur responsable de l'accident, laissant ce dernier sans protection financière en cas de dommages corporels.
L'assurance "personnelle" du conducteur complète les remboursements de la Sécurité Sociale et de votre éventuelle mutuelle santé en cas de blessures graves (invalidité permanente, décès, frais médicaux non remboursés, perte de revenus consécutive à un arrêt de travail). Elle peut vous permettre de faire face aux conséquences financières d'un accident responsable et de bénéficier d'une indemnisation pour vos préjudices corporels.
Il existe différents niveaux de couverture pour l'assurance "personnelle" du conducteur, en fonction du montant des garanties proposées (indemnisation en cas d'invalidité permanente, versement d'un capital en cas de décès, prise en charge des frais médicaux non remboursés, versement d'indemnités journalières en cas d'arrêt de travail). Vous pouvez choisir le niveau de protection qui correspond le mieux à vos besoins et à votre budget. Certaines assurances peuvent couvrir jusqu'à 1 million d'euros pour les frais médicaux consécutifs à un accident.
Facteurs influençant le prix de l'assurance : comment optimiser son budget et trouver la meilleure offre
Le prix de l'assurance pour un engin électrique 2 roues, que ce soit une trottinette électrique, un vélo électrique rapide (Speedbike) ou un scooter électrique, dépend d'une multitude de facteurs, à la fois liés au profil du conducteur, aux caractéristiques de l'engin, au lieu de résidence et au niveau de couverture choisi. En comprenant ces différents éléments, vous pouvez agir sur certains leviers pour optimiser votre budget et trouver l'assurance qui vous convient le mieux, en termes de rapport qualité/prix et d'adéquation avec vos besoins.
Profil du conducteur : un élément déterminant pour le calcul de la prime
L'âge et l'expérience du conducteur sont des éléments importants pris en compte par les assureurs pour évaluer le risque et déterminer le montant de la prime d'assurance. Les jeunes conducteurs, ayant moins d'expérience de la route, et les conducteurs sans antécédents d'assurance (ou ayant un historique de sinistres important) paient généralement plus cher, car ils sont considérés comme plus à risque. Par exemple, un jeune conducteur de 18 ans peut payer jusqu'à 30% à 50% plus cher qu'un conducteur expérimenté de plus de 40 ans ayant un bonus important.
Le bonus-malus, bien que moins fréquemment appliqué aux assurances pour trottinettes électriques (sauf pour les modèles les plus puissants et rapides), a un impact significatif sur le prix de l'assurance pour les scooters électriques et les vélos électriques rapides (Speedbikes). Un conducteur ayant un bonus important (c'est-à-dire n'ayant pas causé d'accident responsable depuis plusieurs années) bénéficiera d'une réduction de prime, tandis qu'un conducteur ayant un malus (c'est-à-dire ayant été responsable d'un ou plusieurs accidents) paiera plus cher son assurance. Le coefficient de bonus-malus peut varier de 0,50 (bonus maximum) à 3,50 (malus maximum), influençant considérablement le montant de la prime.
Les antécédents de conduite (historique des sinistres, accidents, vols) affectent directement le prix de l'assurance. Un conducteur ayant été impliqué dans plusieurs accidents responsables ou ayant subi des vols de ses précédents véhicules aura une prime plus élevée, car il est considéré comme un conducteur à risque. Certains assureurs peuvent même refuser d'assurer un conducteur ayant un historique de sinistres trop important ou un nombre d'accidents supérieur à un certain seuil (par exemple, plus de 3 accidents responsables au cours des 5 dernières années). Environ 15% des demandes d'assurance sont refusées en raison d'un historique de sinistres trop important.
Caractéristiques de l'engin électrique : un impact direct sur le coût de l'assurance
Le type d'engin électrique (trottinette électrique, vélo électrique rapide (Speedbike) ou scooter électrique) a un impact significatif sur le prix de l'assurance. Les scooters électriques, en raison de leur puissance, de leur vitesse et de leur réglementation plus contraignante, sont généralement plus chers à assurer que les trottinettes électriques ou les vélos électriques.
Plus l'engin est puissant et rapide, plus l'assurance est chère. Une trottinette électrique capable d'atteindre 45 km/h (ce qui la classe dans la catégorie des cyclomoteurs et exige une assurance spécifique) sera plus chère à assurer qu'une trottinette électrique limitée à 25 km/h (conforme à la réglementation des Engins de Déplacement Personnel Motorisés - EDPM). La puissance du moteur (exprimée en watts) et la vitesse maximale de l'engin sont des facteurs déterminants dans le calcul de la prime d'assurance. Il existe des modèles de trottinettes électriques atteignant des vitesses de 80 km/h ou plus, qui nécessitent une assurance spécifique de type scooter et le respect de toutes les obligations légales (permis de conduire, immatriculation, casque homologué).
La valeur à neuf de l'engin électrique influence directement le coût de l'assurance "Tous Risques". Plus l'engin est cher et récent, plus l'assurance sera élevée, car le risque financier pour l'assureur est plus important en cas de vol, de destruction ou de dommages importants. Par exemple, une trottinette électrique haut de gamme valant 1500 euros coûtera plus cher à assurer qu'une trottinette électrique d'entrée de gamme valant 500 euros.
La marque et le modèle de l'engin peuvent également influencer le prix de l'assurance. Certains modèles sont plus souvent volés ou impliqués dans des accidents, ce qui peut augmenter le prix de l'assurance. Les assureurs consultent les statistiques de vol et d'accidents pour évaluer le risque associé à chaque marque et modèle d'engin électrique.
Lieu de résidence : un facteur géographique à prendre en compte
La zone géographique où vous résidez a un impact significatif sur le prix de l'assurance. Les zones urbaines, où le risque de vol et d'accident est plus élevé en raison de la densité de la circulation et de la présence de nombreux piétons et cyclistes, entraînent des primes d'assurance plus importantes. Par exemple, une assurance pour une trottinette électrique à Paris ou à Marseille sera généralement plus chère qu'une assurance pour la même trottinette dans une petite ville de province ou à la campagne.
La sécurité du stationnement de votre engin électrique influence également le prix de l'assurance vol. Stationner votre engin dans un garage fermé, un local à vélos sécurisé ou un parking souterrain surveillé peut réduire le prix de l'assurance vol, car le risque de vol est considérablement diminué. Inversement, stationner votre engin dans la rue, même avec un antivol, augmente le risque de vol et donc le prix de l'assurance. Environ 30% des vols de trottinettes électriques ont lieu dans la rue, soulignant l'importance de sécuriser le stationnement.
Le niveau de couverture choisi : un arbitrage entre protection et budget
Le niveau de couverture que vous choisissez a un impact direct sur le prix de l'assurance. Une assurance Responsabilité Civile, qui constitue le minimum légal obligatoire, sera moins chère qu'une assurance "Tous Risques", qui offre une protection beaucoup plus étendue. Le choix du niveau de couverture dépend de votre budget, de vos besoins et de votre tolérance au risque.
Une franchise plus élevée réduit le prix de l'assurance, mais augmente le montant à votre charge en cas de sinistre. Par exemple, si vous choisissez une franchise de 150 euros, vous devrez payer 150 euros de votre poche en cas de sinistre responsable, et l'assurance prendra en charge le reste des dommages. Il est important de choisir une franchise adaptée à votre budget et à votre capacité à assumer une éventuelle dépense imprévue.
Chaque option supplémentaire que vous souscrivez (garantie vol, garantie casse, assistance 0 km, protection juridique, assurance personnelle du conducteur) augmente le prix de l'assurance. Il est donc essentiel de bien évaluer vos besoins réels et de choisir uniquement les options qui vous sont vraiment utiles, en fonction de votre utilisation de l'engin électrique, de votre lieu de résidence et de votre situation personnelle.
Conseils pratiques pour optimiser le prix de l'assurance de votre engin électrique
- Comparer les offres de différents assureurs (devis en ligne, comparateurs d'assurance) : Il existe de nombreux comparateurs d'assurance en ligne (tels que LeLynx, Assurland ou Hyperassur) qui vous permettent de comparer les offres de différents assureurs en quelques clics et de trouver la meilleure assurance au meilleur prix. N'hésitez pas à utiliser ces outils pour obtenir plusieurs devis et comparer les garanties, les franchises et les prix proposés. Environ 40% des consommateurs ne comparent pas les assurances avant de souscrire, ce qui peut entraîner des dépenses inutiles.
- Regrouper vos assurances (auto, habitation, moto, etc.) chez le même assureur : De nombreux assureurs proposent des réductions de prix si vous regroupez vos différentes assurances (auto, habitation, moto, assurance santé, assurance emprunteur, etc.) chez eux. N'hésitez pas à négocier avec votre assureur pour obtenir une réduction globale sur l'ensemble de vos contrats.
- Choisir une franchise adaptée à votre budget et à votre tolérance au risque : Une franchise plus élevée réduit le prix de l'assurance, mais augmente le montant à votre charge en cas de sinistre. Trouvez le juste équilibre entre le prix de l'assurance et le montant que vous êtes prêt à payer en cas de sinistre.
- Sécuriser votre engin électrique contre le vol : Investir dans un antivol homologué de qualité (par exemple, un antivol en U certifié FFMC ou SRA) et stationner votre engin électrique dans un lieu sûr (garage fermé, local à vélos sécurisé) peut vous permettre de réduire le prix de l'assurance vol. Certains assureurs exigent même l'utilisation d'un antivol homologué pour accorder la garantie vol.
- Adopter une conduite responsable et respecter le Code de la route : Éviter les accidents et les infractions au Code de la route vous permettra de conserver un bonus et d'éviter un malus, ce qui aura un impact positif sur le prix de votre assurance à long terme. Respectez les limitations de vitesse, portez un casque homologué, soyez visible (portez un gilet réfléchissant la nuit) et ne consommez pas d'alcool ou de stupéfiants avant de conduire.
En conclusion, il est crucial de comprendre les obligations légales en matière d'assurance pour les engins électriques 2 roues, de connaître les différentes formules d'assurance disponibles sur le marché, et de prendre en compte les facteurs qui influencent le prix de l'assurance pour choisir une couverture adaptée à votre profil, à votre engin et à vos besoins spécifiques. En optimisant votre budget et en adoptant une conduite responsable, vous pourrez profiter pleinement de votre engin électrique en toute sécurité et en conformité avec la loi. Selon une étude récente, seulement 35% des utilisateurs de trottinettes électriques sont correctement assurés, soulignant la nécessité d'une meilleure information et d'une plus grande sensibilisation à cette question.