La gestion d'un domaine skiable de taille mondiale, comme Les 3 Vallées avec ses 600 km de pistes reliées, représente un défi d'une ampleur considérable, tant sur le plan opérationnel que financier. Avec une superficie dépassant les 10 500 hectares skiables et accueillant parfois plus de 2,5 millions de skieurs par saison, les risques potentiels sont multipliés, et les obligations en matière d'assurance s'avèrent cruciales pour la pérennité de l'exploitation. Les enjeux liés à la sécurité et à la gestion des risques sont d'autant plus importants que la réputation d'une station de ski repose sur sa capacité à garantir un environnement sûr et agréable pour tous ses visiteurs. Il est donc essentiel de comprendre les spécificités de ces obligations d'assurance pour un domaine skiable afin de protéger efficacement les actifs, les personnes, et la viabilité de l'entreprise.
Comprendre les obligations d'assurance pour les gestionnaires de ces vastes domaines skiables, qui représentent des investissements de plus d'un milliard d'euros, est crucial pour assurer la sécurité des skieurs et la viabilité financière de l'entreprise.
Complexité des risques liés à la grande taille
La taille d'un domaine skiable, en particulier lorsqu'il s'agit du plus grand au monde, comme Paradiski avec ses 425 km de pistes, augmente exponentiellement la complexité des risques. La diversité des terrains, les conditions météorologiques variables et le nombre important de skieurs présents simultanément contribuent à une situation où les accidents et les incidents sont plus susceptibles de se produire. Cette réalité oblige les gestionnaires à mettre en place des stratégies de prévention et d'assurance particulièrement robustes pour faire face à ces défis et assurer la sécurité des vacanciers.
Diversité des risques
Les risques dans un grand domaine skiable sont multiples et variés. Ils englobent non seulement les risques naturels, mais aussi ceux liés aux infrastructures, aux comportements des usagers et aux risques cyber. Une approche globale de la gestion des risques est indispensable pour garantir la sécurité de tous et minimiser les coûts potentiels liés aux sinistres.
- Risques naturels : Les avalanches représentent un danger majeur, en particulier dans les zones de haute montagne. Les chutes de pierres et les conditions météorologiques extrêmes, telles que les tempêtes de neige avec des vents dépassant les 100 km/h ou le brouillard dense réduisant la visibilité à moins de 10 mètres, peuvent également compromettre la sécurité des pistes. Par exemple, un domaine skiable comme Zermatt situé à plus de 3800 mètres d'altitude doit constamment surveiller les risques d'avalanches et mettre en place des mesures de prévention adaptées, incluant le déclenchement préventif et l'utilisation de filets paravalanches.
- Risques liés aux infrastructures : Les accidents de remontées mécaniques, bien que rares, peuvent avoir des conséquences graves. Les pannes d'électricité, pouvant durer plusieurs heures, peuvent paralyser l'ensemble du domaine, tandis que les défaillances des systèmes de damage et de signalisation peuvent augmenter le risque d'accidents sur les pistes. Le coût de remplacement d'une seule remontée mécanique moderne, comme un téléphérique débrayable, peut dépasser les 8 millions d'euros.
- Risques liés aux usagers : Les collisions entre skieurs, souvent dues à une vitesse excessive ou à un manque d'attention, sont fréquentes, surtout aux heures de pointe. Les accidents sur les pistes, souvent dus à des comportements imprudents ou à un manque de préparation physique, peuvent entraîner des blessures graves, allant de la fracture à des traumatismes crâniens. De plus, des skieurs peuvent s'égarer ou se retrouver bloqués hors-piste, nécessitant des opérations de secours coûteuses et complexes. On estime que les accidents sur les pistes représentent plus de 85% des interventions des services de secours, avec un coût moyen par intervention dépassant les 1500 euros.
- Risques spécifiques liés à la connectivité : Un domaine skiable interconnecté, composé de plusieurs stations reliées par des remontées mécaniques et des pistes, présente des défis particuliers en matière de communication et de coordination des secours. La gestion des flux de skieurs entre les différentes stations peut également s'avérer complexe, en particulier lors des périodes de forte affluence, avec des temps d'attente aux remontées mécaniques pouvant dépasser 30 minutes. Le temps moyen d'intervention des secours en cas d'accident peut augmenter de 40% dans les zones les plus reculées du domaine.
- Cyber-risques : La dépendance croissante aux systèmes informatiques rend les domaines skiables vulnérables aux cyberattaques. Les systèmes de billetterie en ligne, de gestion des remontées mécaniques, de surveillance vidéo et les systèmes de communication peuvent être ciblés, entraînant des perturbations majeures, des pertes financières et une atteinte à la réputation. Une cyberattaque réussie peut paralyser l'ensemble du domaine pendant plusieurs jours, entraînant des pertes de revenus significatives.
Impact de la superficie
La vaste superficie du plus grand domaine skiable du monde a un impact direct sur les opérations de secours, la surveillance des pistes et la maintenance des infrastructures. Les équipes de secours peuvent rencontrer des difficultés d'accès et des temps d'intervention plus longs, tandis que la surveillance des pistes nécessite un personnel plus important et des moyens logistiques considérables. La maintenance des remontées mécaniques et des pistes sur une telle superficie représente un défi logistique et financier important.
- Difficultés d'accès et d'intervention : En cas d'accident, le temps d'intervention peut être considérablement allongé en raison de la distance, du relief et des conditions météorologiques. Des moyens de secours spécifiques, tels que des hélicoptères, des dameuses médicalisées équipées de matériel de réanimation ou des motoneiges, peuvent être nécessaires pour atteindre les blessés dans les zones les plus reculées. Le coût d'une seule intervention héliportée peut dépasser les 12 000 euros.
- Complexité de la surveillance : La surveillance d'un domaine skiable de plusieurs centaines de kilomètres de pistes exige un personnel important, des moyens de communication efficaces et une coordination sans faille. Il est difficile de couvrir l'ensemble du domaine de manière efficace, en particulier lors des périodes de faible visibilité ou de forte affluence. La station emploie plus de 250 pisteurs-secouristes pendant la haute saison, répartis sur l'ensemble du domaine.
- Hétérogénéité du terrain : La variété des altitudes, des expositions et des types de pistes, allant des pistes vertes pour débutants aux pistes noires pour experts, implique des conditions de ski et des niveaux de risque différents. Les gestionnaires doivent adapter leurs stratégies de prévention, leur signalisation et leur surveillance en fonction des spécificités de chaque zone et du profil des skieurs. L'altitude maximale du domaine skiable de Val Thorens est de 3230 mètres, tandis que l'altitude minimale est de 1300 mètres.
Facteurs aggravants liés à l'interconnexion
L'interconnexion des stations de ski, bien qu'elle offre une expérience plus riche et variée aux skieurs, peut également entraîner des complications en cas d'incident. Un simple problème dans une zone peut rapidement avoir des répercussions sur l'ensemble du domaine, tandis que la coordination des différents acteurs impliqués dans la gestion de la station peut s'avérer délicate, surtout si les stations sont gérées par des entreprises différentes.
- Effet domino : La fermeture d'une remontée mécanique clé, comme un téléphérique reliant deux stations, peut entraîner des embouteillages sur les pistes et des retards importants pour les skieurs, perturbant l'ensemble du réseau. Un incident majeur dans une zone, comme une avalanche bloquant une piste importante, peut paralyser une partie du domaine pendant plusieurs heures, affectant des milliers de skieurs.
- Difficultés de coordination : En cas de crise, comme une tempête de neige bloquant des skieurs sur les pistes, la coordination des différents acteurs (stations, services de secours, forces de l'ordre, services météorologiques) peut être complexe et nécessiter une communication claire et efficace. Des protocoles d'urgence doivent être mis en place et régulièrement testés pour assurer une réponse rapide et coordonnée. Le domaine skiable peut être géré par un consortium de plusieurs entreprises, ce qui rend la coordination encore plus cruciale.
Obligations d'assurance spécifiques aux grands domaines
Les grands domaines skiables, en raison de leur complexité, de leur ampleur et du nombre important de personnes qu'ils accueillent, sont soumis à des obligations d'assurance spécifiques. Ces obligations visent à couvrir les risques liés à la responsabilité civile professionnelle, à la protection des biens, à la sécurité du personnel et à la protection des clients. Une couverture d'assurance adéquate est essentielle pour assurer la viabilité financière du domaine skiable en cas de sinistre.
Assurance responsabilité civile professionnelle (RCP)
L'assurance RCP est essentielle pour couvrir les dommages corporels et matériels causés aux usagers, aux tiers, et à l'environnement par l'exploitation du domaine skiable. Elle permet de protéger la station contre les conséquences financières des accidents, des incidents et des éventuelles erreurs de gestion.
- Couverture étendue : Une couverture RCP très large, pouvant atteindre plusieurs dizaines de millions d'euros, est nécessaire pour faire face au potentiel de sinistres importants. Elle doit couvrir tous les types de dommages, y compris les dommages environnementaux causés par une pollution accidentelle ou par des travaux d'aménagement, les dommages aux biens de tiers et les pertes d'exploitation consécutives à un incident. Le coût moyen d'un sinistre lié à un accident de ski grave est estimé à 15 000 euros, mais peut dépasser les 100 000 euros en cas de blessures graves ou de décès.
- Franchise et plafonds de garantie : Il est important de bien négocier les franchises et les plafonds de garantie avec l'assureur, en tenant compte des risques spécifiques du domaine skiable et de son historique de sinistres. Des franchises trop élevées peuvent rendre la gestion des sinistres difficile, tandis que des plafonds de garantie insuffisants peuvent ne pas suffire à couvrir les dommages les plus importants, mettant en péril la situation financière de l'entreprise.
- Garanties complémentaires : Des garanties complémentaires peuvent être souscrites pour couvrir les frais de défense en cas de litige, les pertes d'exploitation consécutives à un accident ou à une catastrophe naturelle (comme une avalanche détruisant une remontée mécanique), et les dommages immatériels (comme une atteinte à la réputation du domaine skiable suite à un incident). La couverture des dommages environnementaux est de plus en plus importante, compte tenu des préoccupations croissantes liées au changement climatique et à la protection de l'environnement montagnard.
Assurance des biens
L'assurance des biens vise à protéger les infrastructures, les équipements et les bâtiments du domaine skiable contre les dommages causés par les incendies, les tempêtes, les avalanches, les glissements de terrain et autres catastrophes naturelles. Elle permet de garantir la reconstruction ou la réparation des biens endommagés et d'assurer la continuité de l'exploitation.
- Couverture des infrastructures : Les remontées mécaniques (télésièges, télécabines, téléphériques), les bâtiments (stations de départ, restaurants d'altitude, locaux techniques), les pistes, les systèmes de damage, les systèmes de signalisation et les réseaux de neige de culture doivent être couverts contre les dommages. Il est important de prendre en compte les coûts de reconstruction en cas de sinistre majeur, qui peuvent être très élevés en raison de la difficulté d'accès et des conditions climatiques. La valeur totale des infrastructures du domaine skiable dépasse souvent les 750 millions d'euros.
- Couverture des engins de damage et de secours : Les engins de damage, les engins de secours, les motoneiges et les hélicoptères sont essentiels au fonctionnement du domaine skiable et à la sécurité des skieurs. Il est donc important de les assurer contre les dommages, le vol et les accidents. Le coût d'un engin de damage neuf de dernière génération peut atteindre 450 000 euros.
Assurance des personnes
L'assurance des personnes vise à protéger le personnel du domaine skiable contre les accidents du travail, les maladies professionnelles et les risques spécifiques liés à l'exercice de leurs fonctions en montagne. Elle peut également couvrir les frais de secours en montagne pour les employés et les clients.
- Assurance du personnel : Les accidents du travail et les maladies professionnelles doivent être couverts par une assurance spécifique, conforme à la législation en vigueur. Les risques liés au travail en altitude, tels que le mal des montagnes, les engelures et les problèmes respiratoires, doivent également être pris en compte. Le domaine skiable emploie souvent plus de 700 personnes pendant la saison hivernale, dont des pisteurs-secouristes, des conducteurs de remontées mécaniques, des dameurs, des agents d'accueil et des employés de restauration.
- Assurance secours : Des contrats d'assurance spécifiques peuvent être souscrits pour couvrir les frais de secours en montagne, tels que l'héliportage, l'intervention des pisteurs-secouristes et les soins médicaux d'urgence. Le coût d'une intervention héliportée, notamment en cas de sauvetage nocturne ou de conditions météorologiques difficiles, peut être très élevé, en particulier dans les zones les plus reculées du domaine.
Assurances complémentaires
En plus des assurances obligatoires, il existe des assurances complémentaires qui peuvent être proposées aux clients pour les protéger en cas d'annulation de séjour, d'interruption de séjour, de perte de matériel de ski ou de cyberattaque affectant leurs données personnelles. Ces assurances permettent d'améliorer l'expérience client et de renforcer la fidélité.
- Assurance Annulation : Proposer des assurances annulation aux clients en cas de fermeture des pistes pour cause de manque de neige, d'intempéries (tempêtes de neige, vents violents), de pandémie ou d'autres événements imprévisibles permet de les fidéliser et de limiter les pertes financières pour la station. Le taux d'annulation de séjour peut atteindre 15% en cas de mauvaises conditions météorologiques ou de restrictions sanitaires.
- Assurance Interruption de Séjour : Couvrir les pertes financières des clients en cas d'interruption de séjour due à un accident, à une maladie, au décès d'un proche ou à d'autres événements imprévus est un service apprécié par les vacanciers et permet de renforcer la satisfaction client. Le coût moyen d'une interruption de séjour est estimé à 1200 euros.
- Assurance Cyber-risque : Protection contre les pertes financières, les atteintes à la réputation et les frais de réparation en cas de cyberattaques ciblant les données personnelles des clients (informations bancaires, données de santé) est de plus en plus cruciale. Les amendes pour non-conformité à la réglementation sur la protection des données (RGPD) peuvent être très élevées.
Stratégies de gestion des risques et de prévention
Une gestion efficace des risques est essentielle pour minimiser les accidents, les incidents et les pertes financières dans un grand domaine skiable. Elle passe par une analyse approfondie des risques, la mise en place de mesures de prévention adaptées, l'élaboration de plans d'urgence efficaces et la formation du personnel. Une culture de la sécurité doit être promue à tous les niveaux de l'organisation.
Analyse des risques
L'analyse des risques consiste à identifier, à évaluer et à hiérarchiser les dangers potentiels dans chaque zone du domaine skiable. Cette analyse permet de mettre en place des mesures de prévention ciblées, d'adapter les plans d'urgence en conséquence et d'optimiser la couverture d'assurance.
- Cartographie des risques : La cartographie des risques permet de visualiser les zones les plus dangereuses du domaine skiable, telles que les zones d'avalanches, les zones de chutes de pierres, les zones de collision (notamment aux intersections de pistes), les zones à risque de verglas et les zones mal signalées. Cette cartographie est un outil précieux pour orienter les efforts de prévention, de surveillance et de signalisation.
- Modélisation des risques : La modélisation des risques permet de simuler les différents scénarios de risque, d'anticiper les conséquences et d'évaluer l'efficacité des mesures de prévention. Elle permet de tester l'efficacité des plans d'urgence et d'adapter les protocoles en fonction des résultats des simulations.
Mesures de prévention
Les mesures de prévention visent à réduire la probabilité d'occurrence des accidents et des incidents. Elles englobent des actions de prévention des avalanches, d'entretien des pistes, de formation du personnel, d'information des usagers et de contrôle de la vitesse.
- Prévention des avalanches : Le déclenchement préventif des avalanches à l'aide d'explosifs, l'installation de paravalanches et de filets de stabilisation, la surveillance des manteaux neigeux par des experts nivologues et la fermeture temporaire de certaines pistes en cas de risque élevé sont des mesures essentielles pour réduire le risque d'avalanches sur les pistes et les zones fréquentées. Le domaine skiable dépense en moyenne 150 000 euros par an en prévention des avalanches, incluant le salaire des experts et le coût des explosifs.
- Entretien des pistes : Le damage régulier des pistes pour garantir une surface de ski optimale, la signalisation claire et visible des pistes, la sécurisation des zones dangereuses (avec des filets de protection et des matelas amortisseurs) et le contrôle régulier de l'état des remontées mécaniques contribuent à réduire le risque d'accidents. Les pistes sont damées quotidiennement, en utilisant des dameuses équipées de systèmes GPS pour optimiser le damage.
- Formation du personnel : La formation du personnel aux premiers secours, à la sécurité des pistes, à la gestion des risques, à la communication avec les clients et aux techniques de sauvetage en montagne est essentielle pour garantir une réponse rapide et efficace en cas d'accident. Le personnel, notamment les pisteurs-secouristes, suit des formations régulières pour maintenir leurs compétences à jour.
- Information des usagers : Les panneaux d'information situés aux départs des remontées mécaniques et sur les pistes, les bulletins météo affichés en temps réel sur les écrans et les applications mobiles, les conseils de sécurité diffusés par les haut-parleurs et sur les réseaux sociaux permettent d'informer les usagers sur les conditions de ski, les risques et les mesures de précaution à prendre. Des campagnes de sensibilisation sont organisées régulièrement pour promouvoir une pratique du ski responsable et respectueuse de l'environnement.
Plans d'urgence
Les plans d'urgence définissent les procédures à suivre en cas d'accident majeur, d'avalanche, de panne de remontée mécanique, de tempête de neige ou d'autre incident grave. Ils permettent d'organiser les secours, de coordonner les différents acteurs, de gérer la communication et de minimiser les conséquences pour les victimes et pour l'exploitation.
- Organisation des secours : Un plan d'urgence clair et précis doit définir les procédures d'alerte, d'évacuation, de prise en charge des blessés et de communication avec les familles. Il doit également préciser les rôles et les responsabilités de chaque acteur impliqué dans les secours, y compris les pisteurs-secouristes, les médecins, les pompiers, les gendarmes et les représentants de la station. Un centre de coordination des secours est opérationnel 24 heures sur 24 pendant la saison hivernale, avec des équipes d'intervention prêtes à intervenir à tout moment.
- Coordination des acteurs : Une collaboration étroite avec les services de secours (SAMU, pompiers, gendarmes), les services météorologiques, les autorités locales et les représentants des autres stations du domaine skiable est essentielle pour garantir une réponse rapide et coordonnée en cas de crise. Des réunions de coordination sont organisées régulièrement pour échanger des informations et préparer les interventions.
- Exercices de simulation : L'organisation régulière d'exercices de simulation, impliquant tous les acteurs concernés, permet de tester l'efficacité du plan d'urgence, de former le personnel aux procédures à suivre en cas de crise et d'identifier les points faibles du plan. Ces exercices permettent d'améliorer la coordination, de renforcer la communication et de préparer les équipes à faire face à des situations réelles.
Technologie et innovation
L'utilisation de technologies innovantes, telles que les systèmes de surveillance vidéo, les drones, les applications mobiles, l'intelligence artificielle et la réalité augmentée, peut contribuer à améliorer la sécurité, la gestion des risques et l'expérience client dans un grand domaine skiable.
- Systèmes de surveillance : L'utilisation de caméras de surveillance vidéo haute résolution permet de surveiller les pistes, les remontées mécaniques et les zones sensibles, de détecter les incidents en temps réel et d'améliorer la sécurité des usagers. Les images peuvent être analysées en temps réel par des algorithmes d'intelligence artificielle pour détecter les comportements suspects ou les situations à risque.
- Applications mobiles : Le développement d'applications mobiles permet d'informer les usagers en temps réel sur les conditions de ski (météo, enneigement, ouverture des pistes), les risques (avalanches, verglas), les mesures de sécurité et les événements organisés dans la station. Ces applications peuvent également être utilisées pour signaler les incidents, demander de l'aide en cas de besoin et localiser les skieurs en difficulté.
- Intelligence artificielle : L'utilisation de l'IA permet d'analyser les données collectées par les capteurs, les caméras et les applications mobiles pour prédire les risques, optimiser les opérations de damage, améliorer la gestion des flux de skieurs et personnaliser les offres de services. L'IA peut également être utilisée pour détecter les anomalies dans le fonctionnement des remontées mécaniques et prévenir les pannes.
Études de cas (exemples concrets)
L'analyse d'exemples concrets d'incidents majeurs survenus dans de grands domaines skiables permet de tirer des leçons, d'identifier les causes, d'évaluer les conséquences et d'améliorer les stratégies de gestion des risques. La présentation de bonnes pratiques en matière de gestion des risques et d'assurance permet de s'inspirer des exemples les plus réussis et de partager les connaissances. Une comparaison des approches d'assurance entre différents pays permet de mettre en évidence les différences, les similitudes et les meilleures pratiques.
Analyse de sinistres majeurs survenus dans de grands domaines skiables
L'analyse des accidents de remontées mécaniques, des avalanches mortelles, des incendies de bâtiments et d'autres incidents marquants permet d'identifier les causes (défaillances techniques, erreurs humaines, conditions météorologiques extrêmes), d'évaluer les conséquences en termes de blessures, de décès, de dommages matériels, de pertes financières et d'atteinte à la réputation, et de tirer des leçons pour améliorer les systèmes de sécurité et les procédures d'urgence. Elle permet également de mettre en évidence les points faibles des systèmes de sécurité et d'améliorer les mesures de prévention.
Présentation de bonnes pratiques en matière de gestion des risques et d'assurance
La présentation d'exemples de domaines skiables qui ont mis en place des stratégies efficaces pour minimiser les risques, optimiser leur couverture d'assurance et améliorer la sécurité des usagers permet de s'inspirer des exemples les plus réussis et de partager les connaissances. Ces exemples peuvent concerner la prévention des avalanches, l'entretien des pistes, la formation du personnel, la communication avec les usagers, la gestion des crises ou la mise en place de systèmes de surveillance innovants.
Comparaison des approches d'assurance entre différents pays
L'examen des différences de réglementation et de pratiques en matière d'assurance des domaines skiables dans différents pays (France, Suisse, Autriche, États-Unis, Canada) permet de mettre en évidence les meilleures pratiques, les points à améliorer et les tendances émergentes. Cette comparaison peut porter sur les types d'assurance obligatoires, les niveaux de garantie, les procédures de gestion des sinistres, les coûts d'assurance et les rôles des différents acteurs (assureurs, courtiers, experts, associations professionnelles).
Tendances futures et défis
Le secteur des domaines skiables est confronté à de nombreux défis, notamment le changement climatique, l'évolution des pratiques sportives, les nouvelles technologies, les enjeux de responsabilité et les attentes croissantes des clients en matière de sécurité, de qualité et de respect de l'environnement. L'adaptation à ces défis passe par l'innovation, la collaboration, le développement de nouvelles technologies et la mise en place de pratiques durables.
Impact du changement climatique
L'augmentation des risques naturels (avalanches, glissements de terrain, inondations), la diminution de l'enneigement, la fonte des glaciers et la nécessité de s'adapter aux nouvelles conditions climatiques représentent un défi majeur pour les domaines skiables. Des mesures d'adaptation, telles que la production de neige artificielle à partir de sources d'eau durables, la diversification des activités (VTT, randonnée, parapente), l'optimisation de la gestion de l'eau et la réduction des émissions de gaz à effet de serre, sont indispensables pour assurer la pérennité de l'exploitation.
Évolution des pratiques sportives
Le développement de nouvelles disciplines (ski de randonnée, freestyle, snowboard, fat bike), l'augmentation des risques liés à la pratique hors-piste et la nécessité de s'adapter aux nouvelles attentes des usagers impliquent une adaptation des infrastructures, des mesures de sécurité, des offres de services et des campagnes de sensibilisation. La sensibilisation des usagers aux risques liés à la pratique hors-piste, la mise en place de zones dédiées au ski de randonnée et au freestyle et la formation des moniteurs de ski à ces nouvelles disciplines sont essentielles pour prévenir les accidents.
Nouvelles technologies
L'utilisation de l'IA, de la réalité augmentée, de la réalité virtuelle, des drones, des capteurs connectés et des plateformes de données permet d'améliorer la sécurité, la gestion des risques, l'efficacité opérationnelle et l'expérience client dans les domaines skiables. Ces technologies peuvent être utilisées pour optimiser les opérations de damage, pour détecter les zones à risque d'avalanches, pour améliorer la gestion des flux de skieurs, pour personnaliser les offres de services, pour faciliter la communication et pour simuler des situations d'urgence.
Enjeux de responsabilité
Le renforcement de la responsabilité des gestionnaires de domaines skiables en cas d'accident, la nécessité d'être irréprochable en matière de sécurité et de prévention, la transparence vis-à-vis des usagers et la conformité à la réglementation en vigueur impliquent une gestion rigoureuse des risques, une communication claire et efficace, la mise en place de procédures de contrôle et de suivi et le respect des normes de sécurité. La certification des domaines skiables selon des normes reconnues, telles que ISO 9001 (qualité) et ISO 14001 (environnement), permet de garantir un niveau de performance élevé et de renforcer la confiance des clients.
Vers des assurances plus innovantes et personnalisées
Le développement de produits d'assurance adaptés aux besoins spécifiques des grands domaines skiables, des employés et des usagers, la prise en compte des nouveaux risques liés au changement climatique et aux nouvelles pratiques sportives, la personnalisation des offres d'assurance et l'utilisation de technologies innovantes pour la gestion des sinistres permettent de mieux protéger les acteurs du secteur, d'optimiser les coûts et d'améliorer l'expérience client. L'assurance paramétrique, basée sur des indices objectifs (météo, enneigement), permet de couvrir les pertes de revenus liées au manque de neige de manière plus simple et plus rapide.