Chaque année, la station de Serre Chevalier, joyau des Alpes du Sud, attire des milliers de passionnés de glisse : skieurs et snowboardeurs avides de sensations fortes. Avec son vaste domaine skiable, s'étendant sur plus de 250 km de pistes, et ses itinéraires variés, la station offre des expériences inoubliables, mais aussi son lot de défis et de risques. En tant que professionnels de l'assurance, il est impératif de comprendre en profondeur comment le plan des pistes joue un rôle central dans l'évaluation précise des risques, la gestion efficace des sinistres et l'optimisation des couvertures d'assurance proposées. Serre Chevalier, c'est aussi une altitude qui varie de 1200 à 2800 mètres, impactant les conditions de ski. Le plan des pistes devient un outil de navigation et d'analyse de risque indispensable.
Comprendre l'importance du plan des pistes de Serre Chevalier permet aux assureurs de mieux évaluer les risques liés à la pratique du ski, de gérer les sinistres de manière efficace et rapide, d'optimiser leurs offres d'assurance en fonction des spécificités du domaine et, finalement, de protéger au mieux leurs assurés. Un assureur bien informé est un assureur plus pertinent et plus protecteur.
Importance générale du plan des pistes pour les assureurs spécialisés en sports d'hiver
Le plan des pistes est bien plus qu'une simple carte plastifiée pour les vacanciers. Pour les assureurs spécialisés en sports d'hiver, il représente un outil fondamental, une véritable bible pour la compréhension des risques inhérents à la pratique du ski et du snowboard, et pour la gestion rigoureuse des sinistres en station. Son rôle est multiple, complexe et impacte directement la façon dont les compagnies d'assurance évaluent les situations d'accident, déterminent les responsabilités et indemnisent les victimes d'accidents, qu'ils soient légers ou graves.
Identification précise des risques spécifiques au domaine skiable
Le plan des pistes permet une identification précise et rapide des zones à risque au sein du vaste domaine skiable de Serre Chevalier. Les pistes noires, clairement identifiées par leur couleur et leur signalétique, avec leurs pentes abruptes, leurs passages étroits et leurs difficultés techniques (bosses, murs de neige), sont immédiatement considérées comme des zones à haut risque, nécessitant une grande maîtrise technique et une vigilance accrue. Les zones hors-piste, bien que non balisées et non sécurisées, sont souvent cartographiées de manière indicative, permettant aux assureurs d'anticiper les risques majeurs liés à la pratique du ski en dehors des zones sécurisées et balisées : avalanches, crevasses, chutes de pierres, etc. La présence de zones de croisement particulièrement dangereuses, de secteurs avec une visibilité réduite (brouillard fréquent), ou de zones avalancheuses potentielles est également signalée, permettant d'évaluer précisément le potentiel de collisions, de sorties de piste et d'accidents graves. Selon les statistiques, 60% des accidents graves en ski surviennent hors-piste.
- Identification des pistes noires et des itinéraires hors-piste les plus fréquentés (et donc les plus à risque).
- Repérage des zones de croisement dangereuses, notamment aux abords des remontées mécaniques.
- Localisation des zones avalancheuses potentielles, en fonction de l'exposition et de l'altitude.
- Identification des zones de verglas fréquentes, particulièrement en début et fin de saison, ou après des variations de température importantes.
- Localisation des zones avec une visibilité réduite (brouillard, fortes chutes de neige), nécessitant une adaptation de la vitesse et une vigilance accrue.
- Repérage des zones avec des rochers apparents ou des obstacles naturels potentiellement dangereux.
Évaluation rigoureuse de la responsabilité civile en cas d'accident
En cas d'accident impliquant un tiers (collision entre deux skieurs, sortie de piste causant des dommages à des infrastructures, etc.), le plan des pistes constitue une preuve documentée et objective de l'état des pistes au moment de l'accident, de la signalisation en place (panneaux d'avertissement, balises, filets de protection), et des dangers potentiels identifiés. Il permet d'évaluer de manière impartiale si l'accident est dû à une imprudence du skieur (vitesse excessive, non-respect des règles de priorité), à un défaut d'entretien des pistes (absence de damage, signalisation défectueuse) ou à d'autres facteurs indépendants de la volonté des parties impliquées (conditions météorologiques exceptionnelles, avalanche). Par exemple, si un skieur se blesse gravement sur une piste noire mal entretenue, présentant des plaques de glace importantes non signalées, le plan des pistes peut servir à démontrer que la station n'a pas rempli son obligation de sécurité et d'information, engageant ainsi sa responsabilité civile. La vitesse est un facteur aggravant dans 40% des accidents de ski.
Documentation exhaustive des aménagements de sécurité mis en place par la station
Le plan des pistes permet de vérifier la présence et la conformité des aménagements de sécurité mis en place par la station de Serre Chevalier pour protéger les skieurs et minimiser les risques d'accidents. La présence de filets de protection dans les zones dangereuses (ravins, passages étroits), la signalisation claire et visible des pistes (couleur, numéro, niveau de difficulté), et la présence de balises indiquant les limites de la piste (pour éviter les sorties de piste involontaires) sont autant d'éléments factuels et vérifiables grâce au plan des pistes. Cette documentation est cruciale pour évaluer si la station a pris les mesures nécessaires et suffisantes pour assurer la sécurité des skieurs, conformément à la réglementation en vigueur. Le coût de ces aménagements représente environ 15% du budget annuel de la station.
Preuve irréfutable de la communication préalable des risques aux skieurs
Le plan des pistes, mis à disposition de tous les skieurs à différents points stratégiques de la station (offices de tourisme, caisses des remontées mécaniques, hôtels), constitue une preuve tangible et incontestable que les informations essentielles sur les risques potentiels liés à la pratique du ski sont communiquées de manière claire, accessible et compréhensible à tous les usagers du domaine skiable. Le simple fait que les skieurs aient eu accès à ces informations, et qu'ils aient eu la possibilité de consulter le plan des pistes avant de s'élancer sur les pistes, est un élément important pour évaluer leur niveau de responsabilité individuelle en cas d'accident. Il permet de déterminer si le skieur était conscient des risques (pistes noires, zones hors-piste, conditions météorologiques difficiles) et s'il a pris les précautions nécessaires pour les éviter (adaptation de sa vitesse, choix d'un itinéraire adapté à son niveau, utilisation d'un équipement de sécurité adéquat). Le plan des pistes est un outil de prévention essentiel, à condition qu'il soit consulté et respecté.
Outil pédagogique et de formation continue pour les professionnels de l'assurance
Les assureurs utilisent également le plan des pistes comme un outil de formation continue et de sensibilisation pour leurs employés, notamment les gestionnaires de sinistres, les actuaires (chargés du calcul des risques) et les responsables de la souscription (chargés de la définition des garanties). Ces professionnels peuvent ainsi se familiariser avec les spécificités topographiques et climatiques des différentes stations de ski, avec les risques associés à chaque type de piste (verte, bleue, rouge, noire), et avec les particularités de la pratique du ski hors-piste. Cette formation approfondie permet d'améliorer considérablement leur capacité à évaluer les sinistres liés aux sports d'hiver, à prendre des décisions éclairées en matière d'indemnisation, et à proposer des contrats d'assurance adaptés aux besoins spécifiques des skieurs. Une bonne connaissance du terrain est indispensable pour une gestion efficace des risques.
Influence directe sur le calcul des primes d'assurance
L'analyse minutieuse des risques identifiés sur le plan des pistes de Serre Chevalier influence directement le calcul des primes d'assurance proposées aux skieurs. Les zones considérées comme les plus dangereuses, telles que les pistes noires (avec une pente moyenne supérieure à 30%) ou les itinéraires hors-piste (non sécurisés et exposés aux avalanches), peuvent entraîner des primes plus élevées en raison du risque accru d'accidents graves. Les assureurs prennent également en compte la qualité de l'entretien des pistes (damage, signalisation), la présence d'aménagements de sécurité (filets, matelas de protection), et les conditions météorologiques habituelles de la station (enneigement, brouillard) lors du calcul des primes. Une station plus sûre et mieux entretenue peut permettre de proposer des tarifs d'assurance plus attractifs.
- Impact direct de la présence de pistes noires sur le coût global de l'assurance ski (environ +15% en moyenne).
- Importance cruciale des zones hors-piste dans le calcul des primes, avec des majorations significatives pour les pratiquants réguliers.
- Influence positive de la qualité de l'entretien des pistes sur la réduction des primes d'assurance (jusqu'à -10% dans les stations les plus performantes).
Spécificités uniques du plan des pistes de serre chevalier et leur impact direct sur les assurances
Le plan des pistes de Serre Chevalier ne se résume pas à une simple carte des pistes. Il révèle des caractéristiques uniques et spécifiques qui impactent directement la gestion des risques par les assureurs spécialisés en sports d'hiver. Son immense étendue (l'un des plus grands domaines skiables d'Europe), la variété des altitudes (de 1200 à 2800 mètres), la présence de nombreuses pistes noires (pour les skieurs experts) et les microclimats spécifiques à la région (brouillard, vent violent) sont autant d'éléments déterminants à prendre en compte pour une évaluation précise des risques potentiels et une gestion efficace et rapide des sinistres.
L'immense étendue du domaine skiable : un défi logistique et un facteur de risque accru
Serre Chevalier se distingue par son immense étendue, avec plus de 250 kilomètres de pistes balisées et sécurisées, réparties sur plusieurs vallées et sommets. Cette vaste étendue implique une plus grande diversité de terrains, de conditions d'enneigement (en fonction de l'altitude et de l'exposition), et de risques potentiels (avalanches, chutes de pierres). La surveillance et la sécurisation d'un tel domaine représentent un défi logistique majeur pour la station, qui doit mobiliser d'importants moyens humains et matériels (pisteurs-secouristes, dameuses, hélicoptères). Les assureurs doivent donc tenir compte de cette complexité logistique et de la difficulté d'accès à certaines zones isolées en cas d'accident. Sur les 250 km de pistes, environ 150 kilomètres sont classées "faciles" (vertes et bleues), 70 kilomètres sont classées "intermédiaires" (rouges) et 30 kilomètres sont classées "difficiles" (noires), ce qui donne une idée de l'étendue et de la variété du domaine, et des risques potentiels associés à chaque type de piste.
Variété des altitudes et des expositions : des conditions de ski très contrastées
Le domaine skiable de Serre Chevalier s'étend sur une large gamme d'altitudes, allant de 1200 mètres (au niveau de Briançon) à 2800 mètres (au sommet du Pic de l'Yret). Cette variation d'altitude entraîne des différences importantes en termes de température, de qualité de la neige et de conditions météorologiques. Les pistes situées en altitude sont plus exposées au vent violent et au froid intense, tandis que les pistes situées en basse altitude peuvent être sujettes au manque de neige et au verglas, particulièrement en début et fin de saison. De même, les pistes orientées au sud bénéficient d'un ensoleillement plus important, ce qui peut entraîner une fonte rapide de la neige en fin de journée, augmentant ainsi le risque de plaques de glace. Les assureurs doivent donc prendre en compte ces variations d'altitude et d'exposition pour évaluer les risques liés à chaque secteur du domaine skiable.
- Impact majeur de l'altitude sur les conditions d'enneigement, avec un risque accru de manque de neige en basse altitude.
- Influence significative de l'exposition au soleil sur la qualité de la neige, avec un risque de fonte rapide et de formation de plaques de glace.
- Risques spécifiques liés aux microclimats de la station, avec une alternance de périodes de grand froid et de redoux, favorisant le verglas.
La présence de nombreuses pistes noires et zones Hors-Pistes : un paradis pour les experts, un cauchemar pour les assureurs ?
Serre Chevalier est réputée pour ses nombreuses pistes noires, qui attirent les skieurs expérimentés à la recherche de sensations fortes et de défis techniques. Cependant, ces pistes présentent également un risque accru d'accidents graves, en raison de leur pente importante (jusqu'à 50%), de la présence de bosses et de murs de neige, et de la nécessité d'une maîtrise technique parfaite. La station compte également de nombreuses zones hors-pistes, qui offrent des possibilités de ski freeride exceptionnelles, mais qui comportent également des dangers importants et souvent imprévisibles, tels que les avalanches, les chutes dans des crevasses, et la présence de rochers cachés sous la neige. Il est important de noter que, chaque année, environ 10 % des accidents de ski recensés à Serre Chevalier se produisent en dehors des pistes balisées et sécurisées, soulignant ainsi l'importance d'une assurance adaptée à la pratique du hors-piste. La pratique du hors-piste augmente le risque d'accident grave de 300%.
La présence de couloirs étroits et de zones techniques très exigeantes
Le plan des pistes de Serre Chevalier révèle également la présence de couloirs étroits et de zones techniques particulièrement exigeantes, accessibles uniquement aux skieurs de très bon niveau. Ces zones requièrent un niveau de compétence élevé, une connaissance approfondie des techniques de ski, et une excellente condition physique. Les accidents qui se produisent dans ces zones sont souvent plus graves que les autres, en raison de la difficulté d'accès pour les secours (nécessitant parfois l'intervention d'un hélicoptère) et de la violence des chocs en cas de chute. Une chute sur une piste noire ou dans un couloir étroit peut entraîner des blessures graves (fractures, traumatismes crâniens), nécessitant parfois une évacuation par hélicoptère, dont le coût peut atteindre 3000 euros, voire plus en cas d'intervention de nuit. Les assureurs doivent donc tenir compte de la présence de ces zones techniques dans leur évaluation des risques.
Les microclimats : un facteur d'incertitude supplémentaire
La situation géographique de Serre Chevalier, au cœur des Alpes du Sud, crée des microclimats spécifiques qui peuvent influencer considérablement les conditions de ski, et augmenter les risques d'accidents. Le brouillard peut se former rapidement dans certaines zones, réduisant considérablement la visibilité et rendant la pratique du ski très dangereuse. Le vent peut également souffler violemment, particulièrement en altitude, rendant le ski difficile et instable. Ces microclimats rendent l'évaluation des risques plus complexe pour les assureurs, et nécessitent une adaptation constante des mesures de sécurité et des conseils prodigués aux skieurs. En moyenne, la visibilité est réduite sur 15 jours par saison à Serre Chevalier, principalement en raison du brouillard, soulignant ainsi l'importance d'une assurance adaptée aux conditions météorologiques difficiles.
Comment les assureurs utilisent concrètement le plan des pistes de serre chevalier au quotidien
Le plan des pistes de Serre Chevalier n'est pas seulement un outil de prévention des risques théorique. Il constitue également un instrument essentiel dans la gestion quotidienne des sinistres et dans l'instruction des dossiers d'indemnisation. Les assureurs l'utilisent concrètement pour analyser en détail les circonstances précises d'un accident, vérifier la conformité de la signalisation et des aménagements de sécurité, et déterminer la responsabilité des différentes parties impliquées (skieur, station, tiers). Son utilisation permet une évaluation plus juste, plus rapide et plus transparente des demandes d'indemnisation, et contribue à limiter les litiges.
Analyse minutieuse des circonstances précises d'un accident de ski
Lorsqu'un accident de ski se produit à Serre Chevalier, le plan des pistes est utilisé comme une pièce maîtresse pour reconstituer les circonstances exactes de l'événement, et pour comprendre comment l'accident s'est produit. La localisation précise de l'accident sur le plan des pistes permet de déterminer le niveau de difficulté de la piste (verte, bleue, rouge, noire), les conditions météorologiques au moment de l'accident (visibilité, température, vent), et la présence éventuelle d'obstacles ou de dangers non signalés (plaques de glace, rochers, défaut de signalisation). Ces informations sont essentielles pour comprendre comment l'accident s'est produit, pour évaluer la responsabilité des parties impliquées, et pour déterminer si l'accident était évitable ou non. La station enregistre en moyenne 500 accidents de ski chaque saison, soulignant ainsi l'importance d'une analyse rigoureuse des circonstances.
- Localisation précise de l'accident sur le plan des pistes, avec indication du numéro de la piste et de sa difficulté.
- Analyse détaillée des conditions météorologiques au moment de l'accident, grâce aux données fournies par la station et les services météorologiques.
- Identification précise des éventuels obstacles ou dangers non signalés, grâce aux témoignages des témoins et aux photos prises sur les lieux de l'accident.
Vérification rigoureuse de la conformité de la signalisation aux normes de sécurité
Le plan des pistes permet également de vérifier si la signalisation en place au moment de l'accident était conforme aux normes de sécurité en vigueur, et si elle était suffisamment visible et claire pour les skieurs. La présence et la visibilité des panneaux de signalisation (indiquant le niveau de difficulté de la piste, les dangers potentiels, les règles de priorité), l'indication claire du niveau de difficulté de la piste (couleur, numéro), et la présence de balises indiquant les limites de la piste sont autant d'éléments concrets qui peuvent être vérifiés objectivement grâce au plan des pistes et aux photos prises sur les lieux de l'accident. Si la signalisation est jugée non conforme ou insuffisante, cela peut engager la responsabilité de la station en cas d'accident.
Détermination impartiale de la responsabilité des différentes parties impliquées
L'analyse approfondie des circonstances de l'accident, combinée à la vérification de la conformité de la signalisation, permet aux assureurs de déterminer de manière impartiale et objective la responsabilité des différentes parties impliquées dans l'accident. Si l'accident est dû à une imprudence du skieur (vitesse excessive, non-respect des règles de priorité, pratique du ski en état d'ébriété), sa responsabilité sera pleinement engagée. Si l'accident est dû à un défaut d'entretien des pistes (plaques de glace, absence de damage) ou à une signalisation non conforme (panneaux manquants ou illisibles), la responsabilité de la station pourra être engagée. Dans certains cas, la responsabilité peut être partagée entre le skieur et la station, en fonction des circonstances de l'accident.
Évaluation précise des dommages matériels causés par l'accident
Enfin, le plan des pistes peut également aider à évaluer les dommages matériels causés par l'accident, tels que la perte ou la détérioration du matériel de ski (skis, chaussures, bâtons, casque). Si le matériel de ski a été perdu ou endommagé lors de l'accident, le plan des pistes peut aider à localiser la zone où le matériel a été perdu ou endommagé, facilitant ainsi sa récupération. Cette information est utile pour évaluer le coût du remplacement du matériel, et pour déterminer le montant de l'indemnisation à verser à la victime. Le coût moyen d'un équipement de ski complet (skis, chaussures, bâtons, casque) est d'environ 800 euros, soulignant ainsi l'importance d'une assurance couvrant les dommages matériels.
Les limites inhérentes au plan des pistes et les autres outils utilisés par les assureurs pour affiner leur analyse
Bien que le plan des pistes soit un outil précieux et indispensable pour les assureurs, il présente certaines limites qu'il est important de connaître et de prendre en compte. Il s'agit avant tout d'une représentation simplifiée de la réalité, qui ne peut pas rendre compte de tous les détails et de toutes les nuances du terrain. Les assureurs doivent donc impérativement utiliser d'autres outils et sources d'information pour compléter les informations fournies par le plan des pistes, et pour obtenir une évaluation plus précise, plus fiable et plus complète des risques et des sinistres.
Un manque inévitable de précision et de détails
Le plan des pistes est avant tout une carte schématique et simplifiée, qui ne peut pas rendre compte de toutes les irrégularités du terrain, des variations de pente, et des obstacles naturels présents sur les pistes (rochers, bosses, creux). De même, les conditions d'enneigement, la présence de verglas, et les conditions météorologiques peuvent varier considérablement d'une zone à l'autre du domaine skiable, ce qui n'est pas toujours reflété sur le plan des pistes. Par exemple, l'inclinaison moyenne des pistes noires à Serre Chevalier est d'environ 40%, mais cette information n'est pas toujours mentionnée explicitement sur le plan des pistes, et peut varier considérablement d'un tronçon à l'autre. Il est donc essentiel de compléter les informations du plan des pistes par d'autres sources d'information.
Une subjectivité inhérente à l'interprétation des risques
L'interprétation du plan des pistes peut être subjective, et dépend fortement de l'expérience, des connaissances et des compétences de l'utilisateur. Un skieur expérimenté et connaissant parfaitement le domaine skiable peut avoir une perception très différente des risques potentiels par rapport à un skieur débutant ou à un touriste occasionnel. De même, la capacité à identifier les dangers potentiels (zones avalancheuses, plaques de glace) et à évaluer les risques dépend également de la formation, de l'expérience, et de la vigilance du skieur. Il est donc important de tenir compte de ces facteurs subjectifs lors de l'analyse des accidents.
Une évolution rapide et constante des conditions sur les pistes
Les conditions sur les pistes de ski peuvent changer très rapidement en raison des conditions météorologiques (chutes de neige, vent, variations de température), de l'entretien des pistes (damage, enneigement artificiel), et des modifications apportées au domaine skiable (ouverture de nouvelles pistes, fermeture de zones dangereuses). Le plan des pistes, même s'il est mis à jour régulièrement, peut donc ne pas être toujours parfaitement à jour, et ne pas refléter les conditions réelles sur le terrain au moment de l'accident. Par exemple, la station de Serre Chevalier procède à des modifications régulières des pistes, notamment en début et en fin de saison, ce qui peut rendre le plan des pistes obsolète dans certains cas. Il est donc essentiel de vérifier les informations du plan des pistes auprès des pisteurs-secouristes et des services de la station.
- Importance cruciale de la mise à jour régulière du plan des pistes par la station, afin de refléter les conditions réelles sur le terrain.
- Influence prépondérante des conditions météorologiques sur l'état des pistes, avec un risque accru d'accidents en cas de mauvais temps.
- Impact significatif des travaux d'entretien des pistes sur la sécurité des skieurs, avec un besoin constant d'adaptation des mesures de sécurité.
Les autres outils et sources d'information utilisés par les assureurs
Pour pallier les limites du plan des pistes, les assureurs utilisent d'autres outils et sources d'information pour compléter leur analyse et obtenir une vision plus précise des risques et des sinistres. Parmi ces outils, on peut citer les rapports détaillés des pisteurs-secouristes (décrivant les circonstances de l'accident, les blessures constatées, les conditions météorologiques), les témoignages des témoins (skieurs, accompagnateurs), les photos et vidéos des lieux de l'accident (permettant de visualiser l'état des pistes et la signalisation), et les données météorologiques (température, vent, visibilité) enregistrées au moment de l'accident. Les pisteurs-secouristes de Serre Chevalier réalisent en moyenne 100 interventions par jour pendant la haute saison, soulignant ainsi l'importance de leurs rapports dans l'analyse des accidents.
L'évolution inéluctable du plan des pistes et son impact futur sur le monde de l'assurance ski
Le plan des pistes est en constante évolution, grâce aux progrès technologiques et aux nouvelles attentes des skieurs, de plus en plus connectés et exigeants. Les plans des pistes numériques interactifs, l'intégration des données GPS, et l'utilisation de l'intelligence artificielle ouvrent de nouvelles perspectives passionnantes pour la gestion des risques et l'assurance des sports d'hiver. Ces évolutions promettent une meilleure prévention des accidents, une gestion des sinistres plus efficace et plus rapide, et une offre d'assurance plus personnalisée et plus adaptée aux besoins de chaque skieur.
L'avènement des plans des pistes numériques interactifs et connectés
Les plans des pistes numériques interactifs offrent de nombreuses fonctionnalités supplémentaires par rapport aux plans des pistes traditionnels en papier. Ils permettent d'obtenir des informations en temps réel sur l'état des pistes (ouverture, fermeture, qualité de la neige), les conditions météorologiques (température, vent, visibilité), les dangers potentiels (avalanches, plaques de glace), et les temps d'attente aux remontées mécaniques. Ces informations sont accessibles en permanence sur smartphone ou tablette, ce qui permet aux skieurs de prendre des décisions éclairées, de mieux planifier leur journée de ski, et d'éviter les zones dangereuses. L'application mobile de Serre Chevalier est téléchargée en moyenne 50 000 fois chaque saison, témoignant de l'engouement des skieurs pour ces outils numériques.
L'intégration des données GPS pour une localisation plus précise des accidents
L'intégration des données GPS dans les plans des pistes permet de localiser beaucoup plus précisément les accidents de ski, et de suivre en temps réel les mouvements des skieurs sur le domaine skiable. En cas d'accident, les secours peuvent ainsi être guidés plus rapidement et plus efficacement vers le lieu de l'accident, ce qui peut sauver des vies. Le suivi des mouvements des skieurs permet également d'analyser les comportements à risque (vitesse excessive, sorties de piste non autorisées), et d'identifier les zones les plus dangereuses du domaine skiable, afin de mettre en place des mesures de prévention adaptées. La précision des données GPS est de l'ordre de quelques mètres, ce qui permet une localisation très précise des accidents.
L'utilisation de l'intelligence artificielle pour anticiper les risques et améliorer la sécurité
L'intelligence artificielle et l'analyse prédictive peuvent être utilisées pour anticiper les risques d'accidents et améliorer la sécurité sur les pistes de ski. En analysant les données historiques des accidents (date, heure, lieu, conditions météorologiques, niveau du skieur), les données météorologiques (température, vent, enneigement), et les données de fréquentation des pistes (nombre de skieurs par zone), il est possible d'identifier les zones les plus dangereuses, et de mettre en place des mesures de prévention adaptées (renforcement de la signalisation, augmentation du nombre de pisteurs-secouristes, fermeture temporaire de certaines pistes). L'intelligence artificielle peut également être utilisée pour détecter les comportements à risque des skieurs (vitesse excessive, non-respect des règles de priorité), et pour les alerter en temps réel, via leur smartphone ou leur montre connectée. L'utilisation de l'intelligence artificielle pourrait réduire le nombre d'accidents de ski de 10 à 15 %, selon les experts.